samedi 24 octobre 2009

A moi de vous faire préférer le train...

Décidément, je vais finir par alimenter ce blog que lorsque je suis en vacances si ça continue! En même temps il ne se passe jamais rien quand je travaille. Enfin si, mais je ne m'en souviens jamais ou ça n'est pas intéressant. Si une fois, y'a pas longtemps, je vends un ordinateur à un couple de femmes et comme à tout le monde, je demande quelles en seront les utilisations. Aux gens qui ne savent pas toujours quoi répondre, je les aide en leur énonçant: bureautique, internet, photo, etc... (passionnant mon boulot). Lorsque je cite le mot "bureautique", je sens le visage d'une des deux femmes devenir rouge et gênée elle me dit: "Oh non non!" puis rit nerveusement. Je lui souris et lui lance un regard interrogateur quant à sa réaction. En réalité elle a cru que je leur avais demandé si elles allaient utiliser l'ordinateur niveau 'érotique'... Ok donc ça m'apprendra à pas parler fort... Du coup, je leur ai dit que celui-ci (d'ordinateur), était parfait pour faire de l'érotique ou internet.

Je suis donc en vacances un vendredi pour une semaine que je passe sur Bordeaux pour les vacances de la Toussaint et mon anniversaire. J'avais réservé mon billet fin septembre histoire d'en tirer un meilleur tarif. Le plus intéressant était à 6h10 du matin. Dur dur, mais on devait passer la soirée de la veille sur Paris avec nos amis, dont une qui m'avait proposé de m'héberger donc c'était parfait. La soirée se passe pour le mieux dans un restaurant japonais du 17e arrondissement. On rentre pas trop tard, je me couche à 0h30, m'endors à pratiquement 2...

4h55, le réveil sonne (fort). Le temps que je réalise, il devait être 4h56. J'étais donc déjà en retard d'une minute. Je me prépare, rassemble le peu d'affaires que j'avais sorties. Une grande valise d'au moins 35kg, la sacoche de mon ordinateur portable d'au moins 5kg car en plus de ce dernier, je suis obligé d'amener le support qui va le surélever et le ventiler sinon il surchauffe. Et enfin mon sac à main. J'allume la lumière du couloir, appuie sur l'ascenseur (car il faut appeler l'ascenseur depuis l'appartement); ça s'allume, chic, ça a donc marché. J'ouvre la porte, sors les affaires mais au moment où ma valise touche le sol du palier, la porte se claque. La lumière du couloir est donc restée allumée autant que mes hôtes sont restés couchés à pareille heure. Le pire, c'est que ma petite action d'appuyer sur le bouton de l'ascenseur n'a apparemment servie à rien, car j'attends toujours l'ascenseur. Je ne peux pas réappuyer puisque la porte s'est fermée. Je descends donc les 5 étages avec pattes de velours et ainsi, veiller à ne pas réveiller (haha) tout l'immeuble. Je prends le métro à quelques dizaines de mètres. J'avais peur des portiques de métro en forme de moulins parce que je n'arrive jamais à y passer ma valise, ma personne en même temps sans tout bloquer. J'ai donc porté à bout de bras la valise de l'autre côté et suis passé sans encombre.

Lorsque je suis arrivé sur le quai, pas grand monde. Mais lorsque le métro est arrivé, il y avait une compote de gens à l'intérieur, ne me laissant d'autre choix que d'attendre le suivant 7 minutes plus tard. Mais qu'est-ce que tant de gens font dans le métro en même temps à cette heure-là? Moi qui pensais être le premier du monde à m'être levé si tôt...

Dans le suivant, pratiquement personne. Seulement, il m'a fait arriver à 6h02 à Montparnasse. Le temps de dévaler les escaliers du métro (non mais ils le font exprès? Ça les amuse de faire 20 marches qui montent, virage, 20 marches qui descendent, virage, 30 marches qui montent avant d'arriver à destination?); j'arrive sur la voix n°8 qui était celle de mon train. 6h07, c'est juste mais j'y suis, tout va bien...

Oui, seulement je commence à marcher pour rejoindre ma voiture (n°15), 6h08, et me dis que je peux rentrer à tout moment dans une voiture et que je rejoindrai la mienne de l'intérieur du tégévé. Je m'aperçois quand même que toutes les voitures que je passe sont des 1eres classe alors qu'il n'y en a que 2-3 d'habitude puis c'est des 2emes classe. Là non, des premières, des premières... Je regarde alors sur l'écran de l'une des portes et y'avait écrit: Réservée pro...
Au moment où je me dis que je suis quand même assez loin des portes qui ont l'air ouvertes, la sonnerie des fermetures des portes retentit et le panneau "départ imminent" se met à clignoter juste à côté de l'horloge qui indique clairement 6h09 et plein de secondes... Je vois donc ma vie défiler, je me dis que c'est trop con à une minute près de le louper. Je prends mon courage (ou plutôt ma valise) à deux mains et s'en suit un sprint vers la première porte ouverte qui semblait encore si loin (plus d'une centaine de mètres)... Au loin derrière moi, j'entends une voix féminine qui a l'air encore plus mal barrée que moi crier: "Attendez-moi! Attendez-moi s'il vous plaît! Attendez-moi!" L'horreur à 6h du matin quoi... Je continue ma course, j'ai l'impression que plus j'avance, plus c'est loin, plus c'est mort... Arrivé au niveau d'un chef de gare je m'arrête de courir, n'en pouvant plus, me disant que c'est fichu et que je déclarais forfait. J'avais déjà vomi mes poumons, mon estomac, ma rate; je ne pouvais baisser les bras si près du but mais mon corps me contredisait. Voilà enfin la porte encore ouverte! Je rentre, pose tout mon bazar et m'assoie sur un strapontin... Les petits rigolos mettent la sonnerie vachement tôt en fait et je commençais même à m'impatienter que ça ne se ferme toujours pas pour que nous puissions partir! Je voyais des petits papillons, j'étais vraiment à bout et dans l'impossibilité de faire un pas de plus pour aller de la voiture 11 à la mienne, la 15.

Puis la voix de loin derrière moi continuait de crier de toutes ses forces et monta enfin à son tour. On s'est regardé tous les deux dialoguant uniquement par le souffle fort du fond de nos poumons, comme deux sportifs après un marathon. Une conversation de souffle fort intéressante. Puis elle passa son chemin, moi je ne pouvais pas sans attendre 5 minutes de plus. Le train partit, on était dedans, c'est bien tout ce qui comptait.

Peu de temps après et malgré les gouttes épaisses qui coulaient de mon front et de mes cheveux grâce à tout ce qui me tenait chaud comme mon manteau et mon écharpe, je me décide à passer les voitures. Seulement entre la 11 où j'étais entré et la 15, la mienne, il y avait la 14: la voiture bar, ou tous les petits affamés matinaux s'étaient donné rendez-vous! Impossible de passer, je m'assois donc contre une fenêtre, inhalant avec bonheur le souffle frais qui se dégageait de la clim et me rafraichit le visage. Je regardais les gens qui commandaient cafés et autres viennoiseries ainsi que de l'eau, leur suppliant du regard de m'en donner, vu mon état.

Je me lève et les bouscule pour me laisser passer avec ma grosse valoche, arrive à ma voiture et m'assoie à ma place. Une heure et une micro-sièste après, la voiture-bar me revit tout frais et pimpant, comme s'il ne s'était jamais rien passé; à moi de prendre un petit déjeuner!


Arrivé à Bordeaux, j'avais deux heures à tuer. Il fallait que je prenne une correspondance pour arriver un peu plus près de chez mon père qui viendrait me chercher deux heures plus tard. Je sors fumer une cigarette. A côté de moi, une jeune fille qui en fait de même et qui est rapidement accostée par un homme de type dragueur relou qui lui demande une cigarette, commence à lui faire la bise et à entamer une discussion bateau. Elle ne le repousse pas, lui répond, moi j'écoute... Il lui raconte une devinette (Il y a 4 hommes dans une salle sans lumière, ils sont dans le noir et là, ils voient une table, 4 chaises et une bougie sur la table ! Qu'est-ce qu'ils font ? Réponse: la bougie, c'est la bougie qui fond!" ahah). Au début, la fille ne la comprend pas, l'engueule même parce qu'il lui a dit 'qu'est-ce qu'iLs font' et non 'qu'est-ce qui fond', puis il lui tente de lui en raconter une autre (une histoire de poussins sur une table ou chépa quoi) mais elle le coupe court en lui disant je ne sais quoi. Il lui demande si elle a un numéro de téléphone; ce à quoi elle répond: "Oui." Puis je suis parti les laissant tranquillement dans leur nouvelle romance idyllique.

Je quitte la gare pour aller retirer de l'argent. En passant devant un bar j'entends gueuler. La patronne est en train d'engueuler un client d'un certain âge et apparemment d'un certain niveau d'alcoolémie avancé aussi, lui disant: "Dégage d'ici! Non tu es méchant! Va-t’en! Allez pars! Dégage d'ici je t'ai dit!" Violent, quoi! Ne reculant devant rien, je pris l'initiative de ne pas m'arrêter. Après tout, les clients autour auraient pu intervenir au lieu de regarder naïvement comme moi!

Puis en passant devant un garage je fais tomber un pneu d'une pyramide exposée devant ce dernier, à cause de ma sacoche d'ordi. Sans déconner, mettre une pile de pneu devant un garage pour montrer que "nous en pneu, on s'y connait un max, la preuve" n'est pas ridicule?

Après avoir retiré, je retourne vers la gare afin de m'assoir dans un café et surtout lâcher ma valise et je vois au loin que le petit couple est toujours là, à la même place mais que la situation dégénère quelque peu. Je vois un geste de la part du relou, repoussé violement par la jeune femme puis des mots se font entendre. Elle part, leur histoire prend donc fin. Je rentre à mon tour dans la gare et voit notre relou (déjà) en nouvelle compagnie. Puis il se fait jeter, croise plusieurs fois mon chemin et retrouve la petite blonde du début et lui en remet une couche... Elle repart. Il me croise à nouveau... C'est marrant parce que je croisais tout le temps et comme par hasard son chemin, mais en fait, je le suivais mais il ne s'en rendait pas compte et ne s'étonnait pas de me voir toujours là où il était.


Je suis donc parti faire la queue à un guichet afin de me faire reprendre un billet que j'avais acheté sur internet mais qui au final, ne me sert à rien. Je suis derrière une personne et une file de 5-6 personnes s'étend derrière moi. Lorsque l'homme devant moi s'apprête à passer, une dame passe sous la barrière et se dirige droit vers le guichet quand l'homme lui dit: "Madame! C'est à moi! Madame!" Et elle se retrouve un peu con et lui dit: "Mais non mais c'est pas ce que vous croyez, je veux juste mais... (vers la guichetière) C'est quoi la différence entre ces guichets-là (où nous sommes) et ceux-là? (où ne nous sommes pas)" Ok, donc tout ça pour ça; elle eut sa réponse que je ne voulais même pas connaître puis elle dit méchamment à l'homme qui méritait sa place: "C'est bon, vous voilà rassuré monsieur!" Oh mais quelle p**e! Elle regagne sa place dans la file d'attente et le plus drôle, c'est que le mec juste devant elle n'a pas arrêté de l'engueuler de ce qu'elle avait fait. Ce fut un bon spectacle.

Rien à raconter sur le train que j'ai pris après, excepté la conversation de deux gamines de 16-17 ans dont une racontait que la dernière fois, ils l'avaient trop énervée la essencéeffe parce qu'elle avait perdu sa trousse de toilette et aux objets trouvés ils voulaient lui prendre 9€ de frais pour la lui rendre (c'est vrai que c'est un peu abusé de donner 9€ pour prendre un truc qui t'appartient), et qu'elle pense que c'est pour qu'ils soient sûrs que ça lui appartient qu'il faille débourser cette somme et que si c'était quelqu'un à qui l'objet n'appartenait pas, il ne voudrait certainement pas payer 9€. Elle raconte ensuite qu'après leur avoir "péter un scandale", elle leur donne 9€ mais il lui demande une pièce d'identité qu'elle n'a pas et se "véner" à nouveau les menaçant d'appeler sa mère, chose qu'ils firent eux-mêmes par la suite et enfin, que sa mère les a insulté et qu'au final ils ont pris la pièce d'identité du mec qui l'accompagnait. Et durant toute la conversation, à chaque fois que la fille disait à l'autre: "Tu vois ce que j'veux dire, ils m'ont gavé saoulé", l'autre lui répondait: "Oui, tu peux m'prêter ta lime steuplé?" ou "Ok, t'as ton truc pour mettre sous les ongles steup'?"

Quelle matinée! Je vous promets que tout s'est passé comme ça et autant de choses en si peu de temps! La vie est belle quand même!! Surtout quand on en est spectateur! Maintenant arrivé chez mes parents, je vais pouvoir enfin me reposer.

Et si ça continue comme ça et que je n'écris que lorsque je suis en vacances, mon prochain article sera sans doute écrit depuis le Québec, en avril!!! Je pense quand même écrire avant mais c'était juste pour dire ça.

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